Tout va très bien…

madame la marquise ! On pourrait chanter cette ritournelle en lisant ses deux titres du jour ( les Echos jeudi 10 mars 2011) : « Les groupes du CAC 40 doublent leurs profits » et « Milliardaires: Arnault talonne Slim, Gates et Buffet. » Ou l’on apprend que la fortune du français a progressé de 13,5 milliards de dollars en 2010 et de 24,5 milliars de dollars en deux ans.

A qui profite le CAC? demande l’éditorialiste des Echos. Bonne question. Pas aux PME, pas à l’emploi. Alors? Ces chiffres donnent le tournis. Cette richesse est abondament commentée. Toujours plus de riches, plus riches. Toujours plus de pauvres, plus pauvres. Jetez un coup d’oeil sur la collection des docs-citoyens. Quelques films plus loin, vous n’en croyez pas vos yeux et vos oreilles. Le progrès tant espéré, tant vanté, tant attendu, n’apporterait que cela : une richesse de plus en plus insolente, une misère de plus en plus visible et violente..

Que faire? s’indigner? cela ne suffit pas. Stéphane Essel, l’auteur du best-seller à la mode, va publier « Engagez-vous » qui devrait nous donner quelques pistes. Mais c’est la lecture d’un économiste, normalien et jésuite- oui vous lisez bien, jésuite, de la célèbre Compagnie de Jésus- qui me réjouit ce matin. Des pages lumineuses, racontant une conférence tenue devant des élèves de l’X, l’école Polytechnique. Les banques du monde entier s’arrachent ces polytechniciens pour leur compétence en calcul, ces calculs qui font la fortune des banques et le déchaînement des crises.

Dans ses pages, Gael Giraud analyse la crise financière, ses raisons, ses enchainements. Il propose de limiter cette richesse, de la redistribuer. Il ose dire aux puissants l’iniquité de leur richesse. L’inutilité de cette accumulation. Le risque encore de cette injustice.

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