Le bel et difficile Au Revoir de David Servan-Schreiber

En couverture du Nouvel Observateur, le visage toujours jeune mais dont on devine l’homme souffrant. Je revois le frêle et énergique homme qui, il y a 5 ans déjà, suivait la sortie du livre  » Anticancer » et du DVD du film « Guérir autrement« . Dans celui-ci, on le voyait à la fois raconter sa propre histoire, celle de la découverte, par un extraordinaire hasard, de sa tumeur au cerveau,  et de la rémission obtenue, mais aussi de sa foi dans les moyens de combattre le cancer. document simple, émouvant, David Servan-Schreiber plaide : il faut croire dans la possibilité de guérir, mais aussi s’aider soi-même.

« Guérir autrement » (1) explore les médecines alternatives, les « dédales mystérieux  » du cerveau, nous rend les clés du « mieux-vivre ». Mais c’est peut-être aujourd’hui le 3° document de ce DVD qui me touche le plus: Cas pratique Psycho-fiction: David Servan-Schreiber au travail, est un docu-fiction, un cas pratique imaginé par David Servan-Schreiber pour une série originale sur la psychothérapie. On voit là un homme malade ( joué par un comédien) qui vient d’apprendre qu’il a une tumeur au cerveau et qu’il n’a plus que quelques mois à vivre.

Face à celui-ci, le psychiatre-thérapeute, aborde les thèmes de souffrance, de la mort, de la peur. Il aide le malade ( un médecin aussi ) à comprendre la transformation nécessaire, à gérer ces derniers mois, à se pencher sur l’image qu’il va laisser de lui.

Les mots, les gestes de David Servan-Schreiber, ceux qu’il sait donner à cet homme dans ces derniers jours peuvent se voir de manière inversée. David Servan-Schreiber connaissait déjà intimement cette réalité. Il parlait aussi à son miroir.

Photo de lui illustrant le DVD, photo de lui aujourd’hui en couverture du Nouvel OBS’, jeunesse et beauté foudroyées.

Dernier message dans un ultime livre d’entretiens  » On peut se dire au revoir plusieurs fois » (Robert Laffont) : mes conseils pour combattre le cancer, mes remèdes naturels ne sont surtout pas infirmés par ce que je vis. Au contraire.

(1) produit pas Fabienne Servan-Schreiber (Cinétévé)

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