des moments qui vous donnent la pêche!  » Matelots de la vie » dans Thalassa

J’avais dit dans un récent blog la rencontre réjouissante avec l’émission de Georges Pernoud. Il suffit d’être là un vendredi soir devant sa télévision, de ne pas avoir des amis à diner- ou de sortie-, un livre en cours, un dvd captivant des Editions Montparnasse! Donc être chez soi, et finalement éprouver la curiosité de voir la vie grouillante que nous promet les programmes de télévision. Et bien ce soir là encore c’est Thalassa qui nous a promis le plus beau voyage, le plus émouvant, le plus humain: Matelots de la vie de Béatrice Berge, une histoire presque banale de solidarité, de rencontres chaleureuses.

Mathilde, Clément, une dizaine d’adolescents pas comme les autres,  en rémission de maladies dont on devine que ce sont des cancers, embarquent pour 3 semaines, pour sortir de leur maladie, pour retrouver une envie de vivre. Pas simplement pour eux-mêmes, parce que l’on découvre qu’ils vont faire vivre leur vie quotidienne à 3 000 malades en traitement dans des hopitaux. Des jeunes, très jeunes parfois, atteints eux aussi de cancers.

Ils filments leurs expériences, créent un journal quotidien, inventent, cherchent, jouent, sourient. Dans les hopitaux, les images arrivent, les soignants participent eux aussi, le lien avec les petits malades se renforcent. Un courant passe. Là on est sur la bateau, dans leurs joies, on est Clément, simple, net, face à sa maladie, face à sa rémission, face à son changement. Je ne verrai plus la vie de la même façon nous dit ce fils d’agriculteur, qu’on a suivi avant l’embarquement dans la ferme familiale nourrissant les vaches laitières. Qu’on retrouvera encore plus déterminé.

Allez de l’avant c’est simple, semble-t-il nous dire. Mathilde abandonnera sa perruque, ébouriffe devant nous ses cheveux drus et courts, rit. Rien de larmoyant. Beaucoup d’émotion dans ce reportage juste. Les grands reportages, pour reprendre un terme du métier de journaliste, ne sont pas forcément ceux qui se font à l’autre bout du monde. Non ils peuvent être là devant nous, à coté de nous.

 

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