Pour une fois que je peux parler français!

cette exclamation, c’était hier soir, à Roland-Garros. A la demande du journaliste de France 2 qui lui demandait de s’adresser en anglais à ses fans du monde entier, le vainqueur, le suisse Stan Wawrinka, lui répondait vertement: pour une fois que je peux parler français! Et s’adressait en français à ses fans du monde entier. Il fallait que ce soit un suisse francophone qui rappelle la joie de parler français. Mais pourquoi donc ce journaliste du service public oubliait-il sa langue?  C’est vrai que l’anglais est maintenant partout sur nos écrans. Publicités en anglais de Renault, Peugeot, des parfums, comme si l’anglais donnait un plus, du chic, de la mode…ringard le français!

Et renvoi de l’ascenseur, celui du chic, de la classe, de la courtoisie, de l’élégance, de la langue par le battu et le vainqueur. Tous les deux dans la langue du pays hôte. Novak Djokovic, battu, s’excusant de son français hésitant, j’apprends le français, nous disait-il avec un sourire humide et charmant. Ovationné pendant de longues minutes par le public du central,  debout. Applaudissements qui n’en finissaient plus pour le favori. Qui avait perdu.

Élégance donc aussi pour le suisse, dont les mots furent simples, modestes même, remerciant le team ( seul mot anglais consenti) de l’adversaire qui lui avait tant appris, puis le sien, puis les hommes et les femmes de l’ombre, ramasseurs de balles, arbitres et même personnel des bureaux. Lui ne cachait pas sa joie, et embrassait son rival battu. C’était un beau moment. Du sport.

 

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