Acheter français est devenu un geste citoyen

en page 2, le titre de cet article du Monde daté du samedi10 décembre est éloquent. Le contenu de l’article tout autant. Nous consommons chinois sans le savoir et quand nous le savons ce n’est pas si simple d’y remédier. Si 66% des français se déclarent prêts à payer un peu plus cher un produit « made in france », nombreux sont ceux qui disent ne pas savoir comment faire. Comment reconnaitre aussi l’origine d’un produit. Une automobile est faite de centaines de pièces de toutes origines, et la grande distribution préfère les produits chinois qui génèrent de très confortables marges.

L’article donne quelques pistes, sites conseillants les internautes, leur indiquant producteurs et produits. Ou label encore permettant de garantir l’origine des produits- par exemple 50% de la valeur d’origine France pour le label Origine France Garantie-

Nous avons ici largement défendu l’idée que le slogan de la grande distribution basé sur les bas prix:  » nous défendons le pouvoir d’achat du consommateur » ne reflétait pas la réalité. Le consommateur achetant un « bas » prix « chinois » est aussi en position de détruire son emploi. L’entreprise qui l’emploie disparaissant. Quel intérêt pour ce consommateur: gagner quelques euros- et encore car en fait cette promesse du bas prix pousse à acheter plus, à remplir des chariots toujours plus grands- si cela le met au chomage.

Le coût de la destruction des emplois n’est pas intégré dans le calcul différenciant le produit fait en France et celui importé à partir d’une main d’oeuvre à bas prix sans protection sociale et issue aussi d’usines délocalisées.

Et si si on faisait une opération vérité des prix? et si on calculait la réalité des protections sociales? et si on réintégrait ce coût à l’entrée de l’Europe? Ce jeudi soir sur France 2, face à François Bayrou, un journaliste tentait de le mettre en défaut sur l’idée du « fait en France » et de la réindustrialisation. Impossible, disait-il en substance, puisque les productions françaises sont plus chères que les « autres », et il donnait en exemple deux couteaux à enduire, l’un à 30% plus cher que l’autre, évidemment le produit français. Ce journaliste triomphait bien sommairement. A aucun moment il n’avait expliqué le coût réel pour le consommateur-salarié-retraité- chômeur- père ou mère de famille- étudiant…et pour la collectivité du produit chinois. Mais peut-être n’en était-il pas arrivé là!

A Editions Montparnasse et Carnets Nord, nos DVD sont pressés dans des entreprises françaises,  nos livres sont imprimés en France, les emballages sont produits en France et en Italie. Nous nous engageons à développer le plus possible ce geste citoyen.

 

 

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