Agriculteurs, éditeurs, même combat!

c’est le titre d’un billet de Georges Levi, spécialiste des marques et du storytelling, dans Les Echos de ce lundi 7 septembre. Georges Levi: on dit que le marketing, comme les humains, marche sur deux pieds : le volume et la valeur. Chacun choisit son camp: faire du mass-market ou se concentrer sur un marché de niche. En réalité la concentration de la distribution ne fait que des unijambistes. Les fermes font faillite, et à l’heure de l’annonce des prix littéraires, l’an dernier 252 éditeurs ont mis la clef sous la porte.

Dans les deux cas, la distribution des produits est très bien organisée. (…) elle capte la plus belle partie de la valeur. Georges Lévi prône la réinvention du système: moyens directs d’atteindre leurs consommateurs. Et d’expliquer pour la partie édition, l’initiative de l’éditeur François Bourrin qui crée des rencontres auteurs-lecteurs et institutionnalise ses twins , le traitement d’un même sujet sous deux angles différents.

Oui c’est vrai, la qualité ne suffit plus, mais dépend de la capacité des acteurs à retrouver un lien direct avec leurs consommateurs ( ou leurs lecteurs). Je pourrai ajouter à ce constat que dans l’édition, accéder au lecteur relève d’un miracle si l’on ne’est pas un des éditeurs qui compte. Sur les 500 romans de la rentrée littéraire, de combien le lecteur entend-il parler? 10, 20, 30 au maximum. Toujours les mêmes, comme si les autres manquaient de qualité. Combien sont mis en avant dans les journaux, sur la tables des libraires? les mêmes! comme si les autres n’existaient pas!

Quel gâchis, et quel étrange façon de régler le sort de la littérature et de la qualité des auteurs. Facilité- trop, c’est trop-, complaisance d’un métier ou ceux qui parlent des livres sont édités chez ceux dont ils parlent? Sûrement certes, et cela est souvent dénoncé, mais pas simplement. Il y aurait comme une incapacité du système à traiter l’incroyable diversité de l’édition, quitte à faire mentir l’idée que la qualité paye! Ce qui n’est pas tout à fait  vrai dans l’agriculture…ou le local l’emporte pour le bio…OUF!

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