rentrée littéraire chez Carnets Nord/ Montparnasse, un joli cru !

de la littérature d’abord avec le deuxième roman de Tomas Gonzales, L’Histoire d’Horacio. Tomas Gonzales est cet écrivain colombien publié il y a deux ans, pour la première fois en France, par Carnets Nord, avec Au commencement était la mer. Roman salué unanimement par la critique pour la puissance de son style et l’originalité de’histoire (Le Monde des livres 12 nov. 2010: « un livre d’une rare puissance »).  Cette fois-ci Tomas Gonzales nous dresse le portrait d’un personnage chaleureux, débordant de vie, dans une famille loufoque et aimante, des frères présents, des gouts excentriques, tout pour vivre un parfait bonheur, et pourtant… Tomas Gonzales apporte une forme parfois surréaliste qui nous emporte. L’humour cotoie le tragique.

Littérature toujours avec la Marche en forêt, premier roman d’une québécoise, Catherine Leroux. Tour à tour caissière, téléphoniste, barmaid, bibliothécaire, enseignante, journaliste, et enfin écrivain, ce qui lui permet de tenir une promesse de petite-fille à sa grand mère : j’écrirais des histoires plus tard. Et bien c’est fait, et quelle histoire: celle d’une famille, la famille Brûlé, famille nombreuse, dissemblable, aux trajectoires diverses et variées… qui un jour à l’occasion des funérailles de l’un d’entre eux se retrouve dans la grande maison de leur enfance. Là les secrets ressurgissent. Catherine Leroux a l’art des énigmes, des secrets de famille bien cachés, qui se révèlent par la force des circonstances. Au Québec ou le roman rencontre un joli succès, La Marche en forêt a été saluée ainsi par la critique québecoise, : « Un premier roman d’une force imparable« . Mais en France, les pré-lectures annoncent la couleur: « jubilatoire » nous dit Psychologies magazine. Pour moi, c’est un récit surprenant, envoûtant, provocateur aussi. Derrière chacun se profile une histoire personnelle, des sentiments, des violences. Le tableau généaologique qui permet de suivre ce récit riche de personnages cache astucieusement ce qui sera la révélation finale. Toute fin a un commencement.

N’oubliez pas deux textes déjà parus, United Colors of crime de Richard Morgiève et Sérenitas de Philippe Nicholson :

«Dialogues secs et vifs, avancée haletante de la narration, détails réalistes et une belle « philosophie » orwellienne qui fait un peu froid dans le dos. Impossible de laisser tomber ce roman. Lecture aisée mais style de qualité et d’une grande efficacité. » A propos de SERENITAS, danactu-resistance.

«Le nouveau Morgiève incarne ce que l’on peut faire de mieux quand on a lu Jim Harrisson. Morgiève cogne. Fort. Pas un mot de trop. Pas un instant de répit.» A propos de UNITED COLORS OF CRIME, François Busnel, L’Express.

 

et quand meme un essai avec la Fabrique de la famine de Walden Bello. Walden Bello, sociologue, né à Manille (Philippines), est l’inventeur du concept de démondialisation. Naomi Klein dit de lui qu’il est le chef de file révolutionnaire d’un retour au sens commun. Ici  il s’attaque à l’agro buisiness et à ses ravages. Il y a de plus en plus de gens mourant de malnutritions dans un monde ou l’on produit toujours plus. Pourquoi? Walden Bello nous décrit ce monde absurde dans un ouvrage d’une grande clarté. Il plaide pour un nouvel équilibre mondial.

prochain blog, la rentrée d’Editions Montparnasse, riche de beaux projets, films et documents…

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