la caverne d’Ali baba,

Une sorte de caverne d’Ali Baba. Des trésors entassés un peu partout, certains visibles, d’autres enfouis, cachés par les accumulations des années passées. Les plus visibles n’étant pas forcément les plus précieux. J’imagine un siècle de production cinématographique à travers la métaphore de cette histoire, qu’en enfant l’on nous racontait. Les « perles » et les « nanars » demandant à être distingués malgré tout, les goûts divers demandant à être reconnus, écoutés. C’est un des enjeux de la dématérialisation : permettre de « montrer » dans sa totalité des dizaines de milliers de films produits de l‘origine à nos jours.

Trop d’offres tue l’offre, disait un grand distributeur qui réduisait impitoyablement les références dans ses linéaires afin d’éviter l’incertitude du consommateur. Ici c’est la même problématique qui se joue. Choix cornélien, l’abondance de la production cinématographique ne trouve plus sa place dans les salles, ni même son financement. Le « blockbuster » est la réponse la plus facile. De même, la page d’accueil du site de Vidéo à la demande met-elle en avant les films du box-office et canalise-t-elle le choix. Le reste étant relégué, loin, si loin, que seuls quelques cinéphiles passionnés y accèdent.  La fameuse « longue traîne », ces dizaines de milliers de films, restant invisibles pour le plus grand nombre.

C’est pour tenter de répondre à ce besoin que les Editions Montparnasse, après plus de vingt ans d’un patient travail d’édition dans le monde physique, lancent sur Internet les Manufactures, http://www.lesmanufactures.fr , sur le concept « un film, un ami », ou vous pouvez vous-même devenir acteur du choix, de la distinction, de la prescription. Oui, un bel enjeu qui est pour nous aussi une passion.

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