un nouveau site

Depuis  quelques jours, vous découvrez une nouvelle  présentation d’Editions Montparnasse. Nous espèrons évidemment que vous la trouverez plus simple d’utilisation, plus claire quand à la présentation des programmes et des informations. Dites-nous ce que vous en pensez, ce qui vous semble positif, et éventuellement ce qui vous gêne, vous semble compliquer son utilisation. Sébastien Guillon, l’informaticien du site, qui a piloté  sa refonte est comme tout informaticien un adepte de la clarté et du rationnel. En tous les cas c’est son credo. Il s’est employé à l’appliquer ici.

Donc vous remarquerez, pour ceux qui sont sur Facebook, que la création du compte est plus facile grâce à la connection sur Facebook. Le parcours dans le site nous semble aussi plus clair, avec l’organisation des rubriques dans la barre en haut de la page. Plus claire également la réunion sur une seule page de ce qui se développait auparavent sur deux pages, c’est à dire les informations » produits » et l’éditorial des vidéos du film. Pour celles-ci vous apprécierez, nous en sommes sûrs, le format grand écran et HD.  Retournons à la page d’acceuil, vous avez des extraits de presse animés par les responsables du service de presse, Fleur Trokenbrock et Antoine Boccaldo.

Sous l’égide d’Alexis de Gironde, le top 5 vous donne l’indication des meilleures ventes du site. Grégory Devillers et Jean-Emmanuel Papagno proposent de leur coté les sélections des nouveautés. Là encore faites-nous part de vos remarques.

Et bon Noël, si je ne reviens pas sur ce blog d’ici là.

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dernière ligne droite avant Noël

celle des « rois mages » que nous sommes tous devenus d’une certaine manière! non seulement les enfants seront à la fête, mais nous allons offrir et recevoir ces gages de notre affection, de notre amour, ou de l’amitié. Un sondage récent annonçait le retour en force du livre, en 1° position des cadeaux à offrir, une remontée dans les 10° premières intentions du DVD.

Alors nous nous réjouissons évidement de vos choix à Carnets Nord-Editions Montparnasse, éditeurs de livres et de DVD. Dans mes blogs, de temps à autre je m’échappe de mon intérêt pour le commentaire de l’actualité, et je souligne telle ou telle édition de livre ou de DVD. Ici je suis bien en peine de vous recommander nos éditions. Elles sont larges, pour tous les goûts oserais-je dire. Voyez les coffrets de fin d’année: La Comédie Française, 25 DVD couvrant les enregistrements des 60 dernières année, le meilleur des interprétations  les plus mythiques, à Max Linder, l’inconnu Max Linder à découvrir, le pionnier du burlesque, à Welcome in Vienna, à … tant et tant que je m’arrête là.

Pour Carnets Nord, comment ne pas parler de United Colors of Crime de Richard Morgiève, thriller romantique étonnant, captivant, ou de l’Histoire d’Horacio de Tomas Gonzales, touchant et drôle, ou encore de Tu Mitonnes l’hiver de Jacky Durand , voyage gastronomique dans les recettes françaises. A se pourlécher les babines! A propos, qui sait que les rois mages n’arrivèrent officiellement devant la crèche de Bethléem qu’après la naissance de Jésus-Christ. On fête cette arrivée le 6 janvier, jour de l’Épiphanie…

Juste un peu de mauvaise humeur, dans ces jours froids: devant les portes ouvertes des magasins. Inutile de les citer, ils appartiennent souvent à des chaines. Portes ouvertes pour ne pas rater le chaland. Une responsable m’explique: « la porte ouverte attire le client, cela lui évite le geste d’ouvrir ». Je me dis que l’on nous prend vraiment pour des « imbéciles ». A l’heure des nécessaires économies d’énergie, je m’indigne de ces portes ouvertes: « vous chauffez la rue »! Silence, on vend.

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Boris Cyrulnik, Serge Hefez, Christophe André, Olivier Chambon….

la crème de la crème, avec 12 autres psychothérapeutes, répondent à la question : qu’est-ce qu’être psychothérapeute?  pour Etre Psy 2. De la Psychanalyse à la Psychothérapie. La présentation de son questionnement par Daniel Frydman, auteur de ses entretiens, donne le ton :  « l’éclectisme (ou la pluralité des méthodes) est de plus en plus revendiqué par les psychothérapeutes (…) aucune méthode ne peut prétendre être la panacée à la multitude des symptômes du mal-être. (…) elles poursuivent la quête d’une alternative plus tolérante, moins sévère, moins répressive (…) tout se passe comme si la transcendance avait basculé avec la naissance de la culture psycho-thérapeutique du coté d’un sujet désormais délesté de sa culpabilité, libéré de son péché originel et de ses avatars.

Après Etre Psy 1 qui interrogeait les psychanalystes, voilà donc les enfants de Freud qui tuent le père? D’une certaine manière oui! mais ils reconnaissent tous la filiation, l’apport de Freud, son incroyable découverte. Ecoutez-les raconter leurs parcours, leurs manières d’approcher les maladies, leurs patients, les souffrances psychiques. Issus souvent de la médecine – ils sont alors psychiatres- ils s’écartent de cette seule pratique pour aborder des soins totalement différents. Christophe André, pionnier du comportementalisme: on peut distinguer la psychiatrie et la psychothérapie en comparant les médicaments à la bouée de sauvetage qui permet de ne pas se noyer et la psychothérapie aux leçons de natation qui permettent de nager. Ils viennent de la psychanalyse, mais pas toujours, comme Boris Cyrulnik, célèbre neurologue et psychothérapeute, qui développe la théorie de la résilience et qui laisse le divan de coté, ou comme Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste, aujourd’hui théoricien de la thérapie familiale et de la thérapie de couple. Ni psychanalyste  ni psychiatre, ni psychologue  comme  Valérie Colin-Simard, Gestalt-thérapeute, thérapeute de l’âme, qui privilégie l’expression corporelle et émotionnelle sur  l’analyse intellectuelle de la parole. La Gestalt-thérapie est enfant déviante de Freud créé par Fritz Perls, un psychanalyste, dans les années 40: qu’est-ce qui se passe maintenant quand vous me parlez du passé? demande le thérapeute.

J’ai été fasciné par Olivier Chambon, psychiatre de formation, psychothérapeute dans ses pratiques, qui propose une approche visant à développer la conscience.  Il étudie aujourd’hui les états modifiés de conscience, l’hypnose, l’EMDR, l’imagination active de Jung, le rêve éveillé, les voyages chamaniques, les pratiques gestaltistes. En fait il ne s’interdit rien. C’est son patient qui l’entraîne à telle ou telle pratique. INos psychothérapeutes sont tous bien loin des codes institutionnalisés de la Faculté ou de l’Université. Ils considèrent le psychisme dans tous ses états. Ils sont soignants, ont réalisés des analyses ou des thérapies personnelles, au contraire de la plupart des psychiatres et psychologues. Ce travail de connaissance de soi, le suivi et la formation permanente de ce travail (la supervision chez les psychothérapeutes) sont indispensables pour comprendre les souffrances de l’autre. Ces entretiens font le tour des pratiques, des besoins, d’une évolution passionnante. Les psychothérapeutes bousculent les idées reçues, affirment leur responsabilité. Ils sont à l’écoute!

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Joseph Anton, une autobiographie.

En Une de Libération, ce vendredi 16 novembre, Joseph Anton-Salman Rushdie. Depuis les Versets sataniques, publié en 1988, qui lui valut une fatwa de l’ayatollah Khomeini, l’équivalent d’une condamnation à mort, Salman Rushdie vit entouré de gardes du corps. Je regarde la photo qui barre la Une. Certes il a vieilli, 25 ans déjà, sa barbe, presque un bouc, est blanche. Mais le regard en coin, si malicieux, est toujours le même. Surtout les propos sont là, encore plus justes, acérés, précis. Salman Rushdie décrypte notre monde à travers son expérience d’homme poursuivi, de citoyen sans préjugés, d’écrivain à la plume libre.

Il est l’invité d’honneur du quotidien autour de la sortie de cette autobiographie sous le titre Joseph Anton, une autobiographie. Il raconte sa vie depuis ce jour de 1988 lorsque un journaliste lui annonce qu’il a l’insigne honneur d’être l’objet de cet appel de Khomeini aux musulmans du monde entier: « tuez-le, ou qu’il se trouve ». La haine le poursuivra désormais, changera sa vie. Longtemps caché dans un lieu tenu secret, il vit maintenant à New-York, plus libre mais toujours protégé. Une célébrité dont il aurait bien aimé se passer. Mais les propos montrent que le temps l’a surtout rendu plus fort, plus indépendant.

Il écarte le politiquement correct. L’écrivain indien, originaire de Bombay, est issu d’une famille musulmane : ma grand-mère, très conservatrice aurait été horrifiée à l’idée qu’une de ses petites filles soient voilées. Ma mère n’aurait jamais accepté cela. Le voile est clairement un instrument d’oppression. Je comprends qu’en Occident, dans certaines communautés musulmanes, ce soit pour les jeunes filles  un moyen d’affirmer leur identité. Mais si je peux encore citer ce philosophe discrédité qu’est Karl Marx, c’est ce qu’il aurait appelé « la fausse conscience« . Si l’on fait ce choix, qui est une contrainte dans le reste du monde, on est complice d’une telle situation.

Sa pensée s’écarte encore du consensus occidental sur le « Printemps arabe » j’étais optimiste l’année dernière, et cette année je suis dans le doute. Ce doute il l’exprimera plus loin: livrer des armes à l’opposition syrienne?(…) je partage l’inquiétude sur l’arrivée de militants d’Al-Quaeda (…) La Syrie pourrait devenir une autre base islamiste, encore plus dangereuse que l’Afghanistan. (…) De ce que j’entends, le nouveau leader de l’opposition se présente comme une personnalité religieuse modérée; (…) Quand j’entends les mots « personnalité religieuse modérée », moi, je trouve cela louche. 

A l’heure, ou l’Occident, la France en tête, s’apprête à soutenir les livraisons d’armes à l’opposition, le rappel de l’Afghanistan est utile. En 1980, alliés aux saoudiens et aux égyptiens,  les américains ont armé les moudjahidines,  les futurs talibans. Cette fois-ci c’est le Quatar qui est derrière l’opposition, le même Quatar qui arme le Hamas à Gaza. Et les frères musulmans en Libye et en Egypte.

Mais Salman Rushdie est d’abord un écrivain. L’autobiographie se travestit en un personnage, Joseph Anton, ce qui lui permet d’employer la troisième personne pour décrire sa vie. » ...je me suis rendu compte , avec la publication de Joseph Anton, qu’on vit dans un monde ou la « non-fiction »a le dessus, ou les gens lisent de moins en moins de romans. Ce qui me désole, car la fiction et les pouvoirs de l’imagination m’intéressent beaucoup plus. » Il y a pour moi, la traduction d’un bouleversement sociologique peu analysé. La biographie, l’auto-fiction ne traduisent-ils pas un désir de ne pas s’embarrasser de la complexité de l’âme. On va au plus direct, au plus rapide. On perd la subtilité apportée par l’imaginaire, le travail de l’écrivain. Un écrivain anglais de la première partie du 20° siècle, Charles Morgan, disait à propos de la vie: l’art, l’amour, la mort sont les fondements de la vie de mes personnages. Belle définition.

Sur la discussion sur le voile, je vous renvoie à mon blog: L’air du temps (3) et fin.

 

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Ce bel objet du désir

celui dont nous parle Philippe Meyer sur France Culture, un mardi matin 6 novembre : « Disons-le, sans superbe et sans gêne, il nous faut des cadeaux qui aient un sens et qui soient dans nos prix. Ne bougez pas, le toutologue du service public a ce qu’il vous faut. C’est un coffret tout fraichement mis en vente…composé de 25 dvd et d’autant de pièces interprétées au fil des ans par la troupe de la Comédie française. C’est une production des Editions Montparnasse. On y glane 52 heures de théatre pour 70 euros, ce qui met l’heure à 1, 35 euros. » Après avoir rappellé les auteurs, les acteurs, – allez écoutez sa chronique sur ce lien- Philippe Meyer termine sur le plaisir donné avec cette belle phrase: « que le ciel vous tienne en joie ».

Et bien le ciel vous tiendra en joie avec la suite de nos éditions. Ce bel objet du désir, ces coffrets, ou la culture est intelligence, étourdissement, plaisir, beauté, les captations de Shaeskpeare par la BBC. Après les tragédies, Hamlet, Jules César, Othello, entre autres, voilà un coffret de 5 comédies: La Mégère apprivoisée, le Songe d’une nuit d’été, les deux gentilhommes de Vérone… à noter la présence de John Cleese dans la Mégère apprivoisée, l’acteur fétiche des Monty Python, d’un Poisson nommé Wanda!  38 pièces au total seront édités par Montparnasse, celles des adaptations réalisées entre 1978 et 1985  par la BBC. Un monument. A voir et à garder fidèlement.

Continuons ce rapide inventaire de Noël: Linder évidement, je vous en ai déjà parlé. Simplement ce rappel. Max Linder , l’oublié, est en train d’être redécouvert: finesse, séduction, voilà l’inventif scénariste, l’acteur, le réalisateur. Le Grand Linder fût le père du burlesque, de Charlot, des Marx brothers. Dans Louis de Funès, on voit Linder, l’art de l’acteur, cet acteur qu’il invente dès 1911; Regardez 7 ans de malheur.Inoubliable.

Après Etre Psy 1, les entretiens réalisés par Daniel Frydman avec la crème de la psychanalyse, voici Etre psy 2 . De la psychanalyse à la psychothérapie. L’époque change, de nouvelles formes de soins émergent. Les psychothérapeutse répondent à leur tou à la question: quel est votre métier, qu’est-ce qu’être psychothérapeute. Boris Cyrulnik, Christophe André, Olivier Chambon, Serge Hefez...thérapie comportementaliste, Gestalt-thérapeute, thérapeute familial, addictologue, hypnothérapeute, coach… les 16 entretiens de ce coffret nous font pénétrer au coeur de ses pratiques qui rencontrent un immense succès.

La culture, un plaisir à partager. J’y reviendrai.

 

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Le Monde selon Obama

Barack Obama est le héros d’un film-documentaire réalisé par William Karel et diffusé sur France 2, tardivement, le soir des élections américaines. Evidemment le héros de ce film n’est pas encore réélu. Quand William Karel nous fait son portrait rien n’est sûr. Quand le spectateur le découvre, rien n’est fait. Nous sommes bien dans le cadre dramatique de l’incertitude. Du passionnant suspense. Qu’est-ce qui fait donc que nous restons fascinés, bien après les résultats, par le portrait qui s’en dégage? Est-ce parce que William Karel nous parle de son admiration pour la série The West Wing – titre français : Maison Blanche– la célèbre série américaine? qu’il en reprend les codes: une partie de l’action du film se passe dans l’Aile Ouest de la Maison Blanche ou la caméra suit le président américain dans les couloirs que nous avons déjà l’impression de reconnaître  ceux de la série évidemment.

Obama met les pieds sur la table,circule à toute allure ou au contraire très cool s’adresse à sa secrétaire, décontracte ses visiteurs. Il y a de nombreuses scènes, explications sur la vie agitée et paradoxale du Président américain. Retenons-en une. Nous voyons Obama prendre la décision du raid risqué sur la maison près d’Islamabad ou l’on suppose que se trouve Ben Laden, tout en participant à des festivités officielles. Le Grand dîner des journalistes accrédités à Washington. En smoking, il sourit, fait un discours plein de « blagues »… Après le dîner  il rejoint la salle des opérations, suit en direct le raid, respire quand se confirme la présence du chef islamiste, sa capture, son exécution.

Je ne vais pas vous raconter la stupéfiante machine américaine racontée par le remarquable documentaire de Karel. Courez le voir sur Pluzz pour quelques heures encore…

Ce qui me semble incroyable, c’est à quel point l’image brouille réalité et fiction. Le talent de William Karel est aussi là, dans cette façon d’utiliser les repères de la fiction pour nous livrer une vision au plus près de la réalité. Nous en avions parlé sur l’affaire DSK. La justice américaine, les codes de la police, nous étaient déjà familiers. Ici la dramatisation produite dans le film sert la démonstration rigoureuse de Karel. Du beau travail!

Rappelons que William Karel est également le réalisateur du Monde selon Bush .

 

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Découvrez les Manufactures, des lieux de partage de vos passions

Voici les « Manufactures » (1), belles usines, sans frontières et sans préjugés, à fabriquer des idées, à nourrir des rêves, à faire revivre l’Histoire, à courir le Monde.

Découvrez dès à présent la Manufacture du Rêve, qui nous rappelle aujourd’hui qu’un certain Orson Welles, il y a 75 ans, très précisément le 30 Octobre 1938, effrayait toute l’Amérique par le réalisme de son interprétation de La Guerre des mondes de H.G Wells. C’était sur la radio CBS, les auditeurs crurent à l’invasion de la Terre par les martiens. Les autorités durent lancer un appel au calme. Orson Welles avait simplement oublié de prévenir en début d’émission que c’était une adaptation radiophonique…! Retrouvez ce fil ininterrompu de cette Manufacture consacrée au cinéma d’hier, celui du noir et blanc, celui qui nous fait encore rêver.

Le 18 Octobre 1922, les chemises noires de Mussolini marchaient sur Rome et prenaient le pouvoir. 90 ans plus tard, la Duce Vita plonge les internautes dans le quotidien du village natal du dictateur italien. La Manufacture de la Mémoire nous permet de nous connecter au webdocumentaire, de retrouver des informations, des documents , des films. Avec cette Manufacture nous plongeons dans l’archive, le réel, les drames de l’Histoire.

Agissez, comprenez, participez. Vivez les yeux grands ouverts. Retrouvez les acteurs du changement, devenez l’un d’eux. C’est un peu le credo de la Manufacture du Changement. Vous connaissez la collection « Docs-citoyens » d’Editions Montparnasse, les films engagés, Solutions Locales, Plastic Planet, We feed the World et tant d’autres. Economie, écologie sont les deux « mamelles » de ce nouveau réseau mis en ligne pour une plus grande conscience. Je crois que l’on peut dire qu’ici il s’agit que les citoyens parlent entre eux, fassent découvrir les choix de leurs vies. Un exemple, le prix Andreï Sakharov décerné à deux iraniens dont le cinéaste Jafar Panahi, emprisonné, censuré pour sa liberté d’expression. Un autre, la visibilité donné au film Khaos, qui nous montre la crise grecque à travers des visages humains.

Pour finir aujourd’hui, la Manufacture d’Ailleurs, celle des « coureurs » du Monde, les Jean Rouch, les Lévi-Strauss, ethnologues affirmés, ou les Jean-Xavier de Lestrade, les Christophe de Ponfilly, les Grands reporters du Prix Albert Londres, avec leurs regards passionnés, leurs visions passionnantes…Ailleurs, toujours ailleurs, ils nous emportent à la découverte des Autres.

(1)Une manufacture (du latin manufactura, « fait à la main ») est un bâtiment industriel dans lequel des produits sont fabriqués à la main par des ouvriers. Wikipédia

Rejoignez les Manufactures sur Facebook et participez à la création d’une vie autour des films proposés, en les commentant, les partageant, les faisant découvrir à votre entourage, et en proposant vous-mêmes des vidéos intéressantes :

Manufacture du Rêve

Manufacture de la Mémoire

Manufacture d’Ailleurs

Manufacture du Changement

 

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retour de Max Linder au Max Linder

il y a eu l’avant-première au Max Linder, ciné-concert avec sa fille Maud et ses souvenirs, son combat pour retrouver les films de son père, la découverte de l’acteur. Il y a eu le 17 octobre la sortie au cinéma des films restaurés, une courte sélection, trois courts du début des années 10, un moyen-métrage de la période américaine: 7 ans de malheur, un titre emblématique au regard de la formidable et dramatique vie de ce pionnier du cinéma.

La salle rit, s’exclame, découvre à son tour: Chaplin avant Charlot ou les Marx Brothers pas encore dans la scène du miroir, Keaton avant Buster dans la course poursuite du train… en fait non, simplement Max Linder, scénariste, réalisateur, acteur de ses films, inventeur du cinéma. Celui de The Artist, celui de ce muet élégant, somptueux et vivant à la fois. Je ne vais pas vous raconter l’histoire de Max Linder. On la redécouvre aujourd’hui. Isabelle Régnier, dans le Monde du samedi 20 Octobre, lui consacre deux pages. Max Linder, coté noir, coté blanc. Un beau titre, un article évocateur, le récit d’un roman. Coté noir, la vie privé, coté blanc, la scène prestigieuse…jusqu’à la collision des deux, la fin tragique de l’homme, la disparition d’une icone.

Qui en effet le connait cet homme? Dont je dois avouer que j’aurais même ignoré le nom s’il n’y avait cette célèbre salle de cinéma parisienne.Hier soir, au ciné-concert du Reflet Médicis, cinéma du quartier latin qui le projette en exclusivité, à la question posée par la présentatrice de la séance: Qui connait Max Linder, deux ou trois voix seulement répondent. Et là aussi c’est un ravissement, les images sont superbes, oui:  « the artist »! les plans s’enchainent, les séquences surprennent. Max est audacieux, original. Il invente l’acteur, il interprète les émotions, il joue sans relâcher l’instant.

Avec Maud Linder et Prune Berge, Vianney Delourme et l’équipe de Montparnasse travaillent depuis trois ans à restaurer les films que nous voyons au cinéma en ce moment, que nous verrons en DVD le 6 novembre ( dans l’édition DVD d’autres films que ceux de la sortie en salles). De la belle ouvrage!

 

 

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Signer la pétition contre la condamnation de Kokopelli

Les spectateurs de Solutions Locales pour un désordre global, le film de Coline Serreau, se souviennent sûrement d’un de ses « acteurs » étonnants,  Dominique Guillet plaidait pour une agriculture sauvegardant la bio-diversité. Pour moi c’était une découverte, Dominique Guillet nous parlait de semences anciennes, des 650 variétés de tomates par exemple, que Kokopelli, l’association dont il est un des fondateurs, conserve et propose aux jardiniers, aux maraîchers, à tous ceux qui souhaitent cultiver et apprécier les goûts les plus variés. Une découverte, parce que Dominique Guillet expliquait que cette actvité de protection de la bio-diversité était « interdite », parce qu’en marge des normes françaises et européennes établissant les semences autorisées. Oui il y a un catalogue officiel contrôlant les semences. Et qui aboutit à interdire à quiconque le voudrait la reprise et la circulation de ses propres semences ou de celles qui ne sont pas « inscrites » dans ce catalogue. Cela établit de fait un contrôle des semences par les « grainetiers », les industriels de l’agro-alimentaire.

Sur plainte d’un de ces grainetiers, la Cour de justice de l’Union européenne vient de condamner Kokopelli à une amende de 100 000 euros pour « concurrence déloyale ». Son tort ? donc proposer des semences et épices, non-inscrites au catalogue officiel, et par leur nature même, non-homogènes. L’Union européenne ne reconnait pas à Kokopelli son rôle fondamental de catalogue unique de conservation des espèces, de protecteur de la diversité. C’est pour moi un véritable non-sens. La nature échappe à la logique d’une limitation des espèces et des variétés. Ce contrôle est absurde. Le « marché » est ici réducteur  des nécessités de la nature. Alors pourquoi l’Union européenne, qui parle sans cesse de protection de la diversité, agit en sens contraire de celle-ci? Pression des industriels, aveuglement technocratique? peut-être tout cela, et bien d’autres choses encore. On dit que les lobbies sont très puissants à Bruxelles, que le monde anglo-saxon dicte sa loi aux commissions. Nous dénonçons souvent dans ce blog les décisions bruxelloises, celles sur les OGM, sur les importations des pays émergeants.

Alors signez la pétition demandant au Président de la république française d’user de son droit  d’intervention. Au vendredi 12 octobre, plus de 40 000 personnes l’avaient signée. Aidez Kokopelli.

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Octobre à Paris (suite)

L’histoire de la France et de l’Algérie ne s’est pas arrêtée le 1°juillet 62 avec l’indépendance de l’Algérie. Dans les années 70, il y aura le regroupement familial qui permettra à des centaines de milliers de femmes et d’enfants de rejoindre en France les maris et pères travailleurs immigrés. Il y aura l’arabisation de l’Algérie voulue par le Pouvoir issu du FLN, il y aura encore la meurtrière lutte pour le pouvoir des années  80-90 entre les fondamentalistes musulmans et l’Armée.

 

Dans Lettres d’Algérie, un des reportages du coffret Reporters de guerrePrix Albert Londres, Rachida, témoigne à visage découvert. On est en 93-94,  pour la journaliste Florence Dauchez, elle tient un carnet de sa vie quotidienne à Alger, lui envoie des lettres : il est indécis l’avenir de mon pays. J’ai même souhaité qu’il y ait un très fort tremblement de terre, comme cela les gens vont devoir s’occuper d’eux-mêmes. Ils ne vont plus s’entretuer. Ils vont se mettre la main dans la main pour sauver des vies humaines« . J’aime le beau regard de Rachida lorsqu’elle regarde cette vie, ses enfants, ses difficultés. Elle est lumineuse. Des photos la montrent jeune femme, mariée à 14 ans. Aujourd’hui, divorcée avec 7 enfants, elle plaide pour la liberté, pour la femme si contrainte, si reléguée, dans la société algérienne. Florence Dauchez parcourt avec elle les cités d’Alger: avoir 20 ans dans les cités, c’est presque toujours vivre dans la misère, la promiscuité, dans l’ennui. Pas de travail, la vie qui s’arrête, pas de logement, pas de mariage.

 Qu’a fait l’Algérie de ses richesses et de ses éspèrances des années 60? Le grenier à blé du Maghreb  des années 50 doit importer aujourd’hui sa nourriture, la manne pétrolière du Sahara se dissout dans les méandres d’un pouvoir corrompu et d’une organisation incompétente. La jeunesse algérienne sans travail rêve de la France ou elle imagine trouver une vie meilleure. Dans un film-document saisissant, La Chine est encore loin, le réalisateur d’origine algérienne Malek Bensmail, nous peint cette Algérie désoeuvrée et désespérée. Il faut absolument voir ce documentaire, lire aussi l’interview donnée dans Next Libération en vous connectant sur Next à travers le lien proposé plus haut sur La Chine est encore loin.

27 septembre 2012, « M » Le Monde titre « Vie et mort d’enfants de Marseille« . Trois réussites de l’immigration témoignent. Eux s’en sont sortis. Miloud Hamidi est ingénieur. Son fils Benamar a été tué le 25 août. Enfant perdu, entrainé dans la drogue, le vol, les violences. Tué de quatre balles dans un réglement de comptes. Pourquoi se demande son père? Il n’a pas de réponse, il voudrait que l’on nettoie les cités de Marseille de la drogue. Il y a encore Nora Redmania-Preziosi, une réussite politique, conseillère régionale UMP, membre du Haut-conseil de l’intégration. Son neveu Ilias est abattu au volant d’une Audi A3. Même désarroi. Pourquoi est-il devenu un voyou, voleur de voitures, dealer probablement. Il y a encore Hakim Iklef, avocat, frère de Hamid, tué le 14 février 2010. Pourquoi ? mêmes questions, même absence de réponse. Nous restons interloqués et profondément inquiets devant ces témoignages. Ils nous parlent d’un drame humain, mais aussi d’une menace.

Nous sentons bien que la réponse est sur les deux rives de la Méditérannée. Avec ce mal-être, ces tiraillements entre les histoires et les cultures. La pauvreté n’explique pas tout, l’origine non plus. Les réussites de Hakim, Nora et Miloud et de tant d’autres montrent qu’il n’y a pas de fatalité. L’avenir des deux pays ne se joue-t-il pas là, face à ces vies de 20 ans arrêtées dans les cités de Marseille et d’Alger ?

 

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