Promesses de campagne: la Cigale et la Fourmi

C’est parti! nous sommes à 6 mois de la présidentielle, et les candidats battent la campagne, avec leurs engagements et leurs promesses. C’est le jeu de la démocratie, médiocre régime disait Tocqueville, mais le moins pire de tous, ajoutait-il. Bon laissons nos candidats débattre et se débattre!

Parlons un instant du miracle allemand, cet étrange voisin qui bat tous les records, d’exportation de ses produits, du faible taux de chômage, de sa solidité financière. Pourquoi eux et pas nous? Oui c’est vrai l’allemand est discipliné, endurant, travailleur, méticuleux. Ses produits sont les meilleurs du monde. L’Allemagne a absorbé l’immense déficit de la réunion avec l’Est, et 20 ans plus tard, est florissante. Mais comment font-ils?

Il y a la matière à réflexion pour nos candidats. Et s’ils allaient faire un tour chez nos cousins germains, et qu’ils reviennent nous dire ce qu’il faudrait faire. Ce qu’ils vont nous proposer de faire! bah on peut rêver. Les suivrions-nous d’ailleurs? En attendant les promesses qui n’engagent que ceux qui les entendent, c’est bien connu, n’empêcheront pas la France de suivre l’Italie, l’Espagne, dans la baisse de notation des agences. Nord contre Sud, c’est bien la cigale et la fourmi. Je dois avouer que j’ai toujours eu une faiblesse pour la cigale. Elle chante tout l’été!

La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal.  »
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.

Jean de La Fontaine

 

 

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service public

en attendant un autre coup de coeur de l’équipe – alors qu’attendez-vous?- un mot du passant: la défiance du système monétaire vis à vis des banques européennes- et pour une part largement françaises- va entrainer les Etats à recapitaliser celles-ci. Mais oui, les BNP Paribas, Crédit Agricole et autres Société Génerale vont avoir beoin de l’argent du contribuable pour ne pas faire faillite. Incroyable, les mêmes qui s’octroyaient bonus gigantesques, salaires mirobolants, dividendes en milliards et leçons d’arrogance- ceux-là, on les voit encore plein de suffisance : ils dominaient le monde- ne sont plus que des ombres, mendiants de quoi finir le mois!

La  leçon est étonnante: aux entreprises privées classiques, l’Etat ne donnerait pas un sou, les laissant aller au dépot de bilan. Alors pourquoi ici secourir des entreprises privées, elles aussi? Simplement parce que malgré leurs pratiques privées les plus douteuses, elles sont de Service Public.

Quelle leçon a leur tour nos dirigeants en tireront-ils? Les banques demain, réconfortées par l’argent du modeste contribuable,  pourront-elles continuer à ignorer cette réalité. Elles appartiennent au citoyen, et doivent respecter ce fondement même de l’Etat: servir le Bien Public.

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Les coups de coeur de l’équipe( 4)

Celui d’Alexis de Gironde :

La sortie la plus enthousiasmante de cette fin d’année est à mes yeux celle du coffret L’AMERIQUE EN GUERRE, prévu pour le 5 Octobre.

A partir de 1943, les Etats-Unis ont dû légitimer aux yeux du peuple américain leur entrée en guerre. Le gouvernement a donc produit une série de documentaires mettant en valeur les « courageux » soldats américains combattant les « inhumains » ennemis allemands, japonais et italiens.

Les 17 films produits par le gouvernement américain ont la particularité d’avoir été réalisés par les géants d’Hollywood, les plus grands réalisateurs américains. Nous retrouvons donc des films de Frank Capra (La Vie est belle), John Ford (La Prisonnière du désert), William Wyler (Ben-Hur), George Stevens (Géant), John Huston (Le Faucon maltais), John Sturges (Les 7 mercenaires)…

L’intérêt de ce coffret est donc double car il ne s’agit pas de documentaires historiques classiques. Ce sont non seulement les premiers documentaires scénarisés et mis en scène, mais ce sont surtout des films qui vont au-delà de l’Histoire elle-même. Leur curiosité est bien plus dans la manière de raconter et de présenter l’Histoire que l’Histoire elle-même, dans la technique de cinéma pour détourner subtilement un peuple ou une idéologie.

A suivre…

 

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retrouvez les coups de coeur de l’équipe(3)

Celui de Pauline Langlois :

Dans « Pris au piège« , il suit Dick Powell sans relâche. Dans « Nid d’espions », c’est dans un fauteuil roulant qu’il reçoit John Garfield.
Bien connu des fidèles de la RKO, Walter Slezak est un acteur à côté duquel on ne peut pas passer. C’est en 1942 qu’il joue dans son premier film américain, et ce film c’est « Lune de miel mouvementée » : Leo McCarey, Cary Grant, Ginger Rogers… lui est le Baron Franz Von Luber – forcément, ses origines autrichiennes vont un peu lui coller à la peau.

Dans nos deux films noirs de la rentrée, on le retrouve aussi bien en costume blanc qu’en costume noir.
Ce physique rond et bonhomme, souvent décoré d’une fine moustache, est habillé de blanc dans « Pris au piège » (Cornered, 1945) : Melchior Incza, dont le nom est aussi étrange que l’accent, est un filou un peu miteux, installé en Argentine au milieu d’anciens nazis. Accablé par la chaleur, désireux de tirer son épingle de tous les jeux, il fait le coup du charme mais colle.
Dans « Nid d’espions » (The Fallen Sparrow, 1943), il est en noir. Pas de transpiration ici, plus de bière fraîche non plus, on boit du champagne sur la 5e avenue, l’accent est encore européen et il est le Docteur Christian Skaas. Toujours aux côtés de la belle Maureen O’Hara, son visage trop souriant sur son corps dépendant lui donne vite des allures de Méphistophélès.
Gentil benêt ou affreux intriguant ? Très souvent cet acteur a incarné une dualité avec souplesse et charme. Minelli ne s’y est pas trompé qui lui donne après ses années RKO le rôle-titre dans « Le Pirate » face à Judy Garland et Gene Kelly.

Ceux qui auront la chance de le découvrir aux côtés de Dick Powell ou de John Garfield en cette rentrée cinéphile seront forcément tentés de le retrouver dans « Sinbad », « Vivre libre »… j’en passe et des meilleurs !

PS : Pour la petite histoire : avant d’arriver aux Etats-Unis, Slezak n’est pas un débutant. En 1922, il a déjà tourné pour Mihály Kertész – connu plus tard sous le nom de Michael Curtiz – et en 1924 c’est chez Dreyer qu’il joue, face à une jeune actrice nommée Nora Gregor – ça vous dit quelque chose ? un prochain coup de cœur peut-être…

 

A suivre…

 

 

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les coups de coeur (2) se suivent

Celui de Jean-Emmanuel Papagno :

J’avais vingt ans à peine lorsque je me confrontais pour la première fois au Septième sceau. Je me souviens d’une salle poussiéreuse, d’un ciel pluvieux qui se confondait sans pareil à la grisaille urbaine. Une décennie plus tard, je m’enfermais à nouveau dans une salle obscure bien décidé à affronter la grande faucheuse de face, tel ce preux chevalier en tête à tête avec la mort. Non, tu ne m’auras pas ; du moins pas maintenant. Une œuvre magistrale et profonde dont on ne sort pas indemne, une digestion difficile, un questionnement permanent. Un acteur (Max von Sydow) au jeu époustouflant et tous ces jeunes gens, acteurs et figurants dansant avec la mort. Quel effroi mais quelle virtuosité, quelle force de la mise en scène. Il pleuvait encore ce jour là.

Ce que j’ignorais cependant, c’est l’occasion qui allait m’être donnée de mesurer une fois encore la force et l’immense talent de Bergman par la diffusion d’une œuvre méconnue et délaissée jusqu’alors. Au seuil de la Vie, un titre évocateur, couronné de succès au Festival de Cannes par le prix de la mise en scène et le prix collectif d’interprétation féminine. Un film qui récompense ses réalisateurs et ses actrices, l’alchimie était parfaite. Et pourtant… L’histoire bien facétieuse en décida autrement. Après sa glorieuse apogée cannoise, ce film devait rester l’ombre de lui-même, au panthéon de ces œuvres fulgurantes et maudites. Il faudra donc attendre plus d’un demi-siècle pour que les Editions Montparnasse réhabilitent dignement ce chef-d’œuvre, comme ces légendes qui se dessinent à titre posthume. Si loin du Septième sceau et pourtant si proche. La même force de mise en scène dépourvue de tout artifice, la même justesse de ton, le même Max von Sydow. Ces trois femmes laissées pour compte dans une maternité de Stockholm, seules face à leur sort. Bergman cerne leurs visages, les illumine au beau milieu de la nuit, scrute et explore chacun de leurs traits pour mieux saisir la joie ou l’inquiétude qui précède ce moment si important qu’est la naissance d’un enfant. Un véritable hymne à la vie. Et comme pour mieux illustrer le propos, c’est un soleil radieux qui eut la bonne idée cette fois de s’inviter à la projection.

A suivre…

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les coups de coeur de Cécile, Pauline, Alexis et Jean-Emmanuel

Je vous les avais annoncés, les voilà! Les premiers coups de coeur de l’équipe.

Celui de Cécile Kiegel :

Quand Jérôme Deschamps, metteur en scène, entre autres célèbre meneur des Deschiens, s’attaque au répertoire, cela donne… Un fil à la patte, Molière du théâtre public 2011. Mon coup de cœur de cette rentrée aux Editions Montparnasse.

Bois d’Enghien file le parfait amour avec sa maîtresse Lucette, chanteuse de café-concert, mais aujourd’hui il lui faut la quitter. Ce coureur patenté a en effet décidé de se marier avec… une riche héritière, dont il a réussi à embobiner la mère. Mère qui elle-même a décidé d’engager Lucette pour chanter à la signature du contrat de mariage…

Comment quitter discrètement et sans scandale la femme qui nous aime quand elle participe à la célébration de notre union avec une autre ?

Comme toujours chez Feydeau, ce n’est pas tant l’histoire racontée qui importe que son lot de quiproquos et malentendus, source inépuisable de fous-rires. Feydeau c’est une mécanique, une respiration, un rythme. Et on peut dire que Jérôme Deschamps a trouvé le bon tempo. On passe un très bon moment en compagnie de grands comédiens qui s’en donnent à cœur joie. Au premier rang de ceux-ci on compte Christian Hecq dans le rôle de Bouzin, minable clerc de notaire et compositeur raté, récompensé par un Molière du comédien, hilarant grâce ses gesticulations et ses mimiques toujours à propos. Voir la pièce, c’est aussi l’occasion de découvrir Guillaume Gallienne dans deux rôles qu’il joue sur le bout des doigts – Chenneviette et Miss Betting – et qui lui ont valu le Molière du comédien dans un second rôle.

J’ai la chance et le bonheur d’aller souvent au théâtre et j’ai tendance à redouter les captations, peu habiles à retranscrire l’atmosphère de la scène. En regardant Un fil à la patte, mes préjugés se sont envolés, les gros plans permettent d’être au plus près des personnages et les rires de la salle sont synchrones avec les nôtres.

Je vous souhaite donc de passer une agréable soirée à la Comédie Française en regardant Un fil à la patte.

A suivre…

 

 

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Belle rentrée

En cette fin d’août, nous mettons la main aux dernières productions. Les éditions DVD et livres partent à l’impression ou pour certaines sont déjà dans les rayons ou sur les tables.

Devant la richesse de nos sorties, leur ampleur, le travail développé par chacun, j’ouvre ce blog aux coups de coeur internes. A partir de la semaine prochaine, vous pourrez lire les envies et les plaisirs ressentis par les membres de l’équipe devant tel ou tel programme, films, documentaires, éditions spéciales.

Avec ces éditions, vous allez faire le tour du monde du meilleur, de l’original. Vous rencontrerez des auteurs, des images, des personnalités. De la découverte, de la re-découverte aussi. Pour vous, nos choix auront été, comme d’habitude, ceux de la qualité: qualité des programmes, qualité des éditions – par exemple l’édition spéciale autour de 7 films essentiels interprétés par Catherine Deneuve, un must pour une actrice hors du commun, une édition éclatante de beauté- Pour celle-ci il faudra attendre début novembre, et attention il s’agit d’une édition limité: 5 000 exemplaires! Nous en reparlerons, ce sera un évenement.

Pour ma part dès aujourd’hui je voudrais vous recommander deux livres sortis chez Carnets Nord, la maison d’édition de livres, maison-soeur d’Editions Montparnasse:

« Qu’allons-nous faire de vous » de Marie et Edouard de Hennezel, dialogue d’une mère et de son fils autour de l’avenir, du lien familial, de l’âge qui avance et change les comportements. La société vieillit, les modes de vie ont évolué en 50 ans, les générations ne vivent plus ensemble. Comment vivre l’âge et peut-être la solitude?

Marie et Edouard nous parlent de sagesse certes, mais aussi de regard, du regard porté sur l’autre, sa mère, son père, ses enfants. Enfin de nombreux témoignages mettent l’accent sur l’intime et la différence. Personne ne vit les situations de manière identique. Un livre plein de respect. Emouvant et passionnant, « Qu’allons nous faire de vous » nous concerne tous. Publication le 25 août.

Et puis un tout petit livre. Un témoignage vieux de 70 ans. « Quelques jours avec Hitler et Mussolini » de Ranuccio Bianchi Bandinelli nous plonge dans la visite surréaliste, en 1938, du dictateur allemand à Rome. Avec Mussolini, Hitler visite les musées de Rome et de Florence. Bandinelli, professeur d’art, réquisitionné, est leur guide. Portraits d’une impitoyable crudité sur deux hommes sans scrupules. à lire d’une traite, pour le style aussi.

 

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« On peut dénoncer l’hypertrophie de la finance, mieux vaut s’attaquer aux racines de l’instabilité »

Dans Libération du mardi 9 août, l’économiste Yann Moulier-Boutang, qui a publié « l’Abeille et l’Economiste » chez Carnets Nord, nous donne une presque trop évidente réflexion. C’est à dire celle du bon sens : « l’Europe doit devenir fédérale, la Chine devra participer au panier euro-dollar-yen. Il faut mener une politique à la Lula (augmenter fortement la part des salaires dans le revenu national et instaurer l’équivalent d’un revenu d’existence contre une pauvreté qui demeure effarante).

La nouvelle donne écologique est la clé d’une nouvelle donne sociale. » Yann Moulier-Boutang revient sur les thèmes qu’il a abondamment traité dans l »‘Abeille et l’Economiste », le développement de nos sociétés par une révolution des comportements, et d’après lui, c’est possible si la société de l’informatique et la prise en compte du besoin écologique l’emportent sur les réflexes égoïstes.

Voilà donc quelque chose de positif entre un morose été frileux et les lourds nuages de la récession annoncée!

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un goût et un désir sans cesse renouvelés

ce sont les vôtres, chers internautes, amis d’éditions Montparnasse. Chaque jour vous êtes plusieurs dizaines à commander des DVD, ou louer des vidéo à la demande, sur notre site. Si certains titres reviennent presque chaque jour, confirmant les succès obtenus par nos éditions: Minuscules, Solutions Locales, SLC salut les copains… ce qui est le plus frappant c’est l’éclectisme de vos choix.

par exemple dans les dernières 48 heures: Balthus intime, La Mort en ce jardin, le coffret du Décalogue, les Médicamenteurs, Mémoires d’Alsace, Mémoires de Bourgogne, Mourir? Plutôt crever, Nurith Aviv, Salut les les copains volume 3, Scènes de chasse en Bavière, Tchernobyl, la vie contaminée, Jean Rouch- Cocorico Monsieur Poulet, une Journée à la ferme, les Contes de l’horloge magique, plusieurs titres de la RKO, des Comédie Française, des Palettes…. la richesse du catalogue rencontre la richesse de vos goûts et de vos.désirs.

C’est un encouragement pour nous. Une confirmation de nos choix et de nos passions. Merci donc aussi à vous tous.

Adieu triste à David Servan-Schreiber, dont je vois le visage souriant et si jeune, sur la jaquette du DVD Guérir autrement, accolé à ce blog. Au revoir plutôt, comme il signe son dernier livre. Le courage et la détermination habitèrent cet homme.

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DSK, saison 2

Le titre de Libération de ce samedi 2 juillet renforce ce coté irréel, celui que nous avons aussi de suivre une série policière américaine. Le décor familier et exotique de nos  soirées sur TF1, France 2 ou M6.

J’avais parlé, le 18 mai dernier, de cette incroyable histoire à travers la série documentaire « Soupçons » de Jean-Xavier de Lestrade.  Série qui montre les particularités de la justice américaine. La violence, pour nous français, de ce système accusatoire. La justice se trompe dans tous les pays du monde, y compris dans les pays démocratiques. Mais Tocqueville nous dit que la démocratie, pour aussi médiocre soit ce régime, est le moins pire de tous. Peut-être doit on voir la presse et la justice de la même façon.

Alors, c’est dans l’article de l’écrivain Marc Dugain dans le Journal de Dimanche de ce jour que je trouve matière à réflexion. Il rappelle que le pouvoir américain ment « quand le pouvoir américain ment, il ment effrontément« . L’Irak, l’assassinat de Kennedy et bien d’autres mensonges d’Etat.

Pour moi ce rappel met aussi en lumière l’ensemble des réactions anti-françaises de l’opinion américaine dans les jours qui ont suivi l’arrestation de DSK.

Jusqu’à ces voisins de l’appartement ou DSK devait être assigné à résidence qui s’opposèrent à son installation. Le présumé coupable mis au banc de l’opinion. Pour le peuple américain si puritain- mais qui est le plus grand producteur de films X et de magazines pornographiques du monde, ce qui veut dire des millions de spectateurs et de lecteurs- les français n’étaient décidément pas fréquentables.

Et puis encore, l’emballement pour la victime, forcément victime puisqu’elle était une femme d’origine modeste, pieuse et venant d’un pays du tiers monde. L’homme puissant et riche, blanc et libertin de surcroît, était forcément coupable. La manipulation idéologique -souvenez-vous de l’image des femmes de chambre huant DSK à l’entrée du tribunal, ou des déclarations tellement démagogiques de l’avocat de la jeune femme- Deux mondes semblaient s’affronter.

Il y avait d’une part la présumée victime et d’autre part le présumé coupable. Pas de flagrant délit. Deux paroles seulement. Une réputation face à une autre réputation. Et la justice, les médias, l’opinion  les ont faites et défaites. 

Oublieux de la présomption, essentielle avent les mots de coupable ou de victime. Jusqu’au prochain épisode: Saison 3?  Souhaitons que cela s’arrête avant. Les dégats sont immenses s’il se confirme que DSK n’est pas coupable de viol, mais la victime d’une manipulation. Quand à la justice américaine, elle n’aura pas changé un mensonge privé en mensonge d’Etat. D’une certaine manière, la démocratie triomphe encore.

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