Local quand c’est possible oui,

me répond le journaliste Jacky Durand, auteur dans Libération des Papilles du vendredi, (1) ou il visite à sa manière les recettes de la bonne cuisine française : les haricots rouges, les fèves de cacao, les bananes, pour ne prendre que ces exemples, ne poussent pas ici. Ne soyons pas obtus, suivons les saisons, allons chercher ailleurs ce qui ne pousse qu’ailleurs. En revanche calculons l’empreinte écologique du transport! 

Je suis d’accord avec lui, mais je crois qu’il ne faut pas se tromper, le paysan du tiers-monde, à l’instar du maraîcher de l’AMAP, est déstabilisé par la demande qui vient d’ailleurs. Celle-ci stimule des concentrations productives, la perte de la petite production familiale et locale. Les européens qui demandent au paysan chilien plus de haricots construisent aussi un affaiblissement de la production locale et une dépendance des acheteurs étranger.

Le consommateur est déterminant aujourd’hui dans les choix de production et de distribution. Savoir consommer remplace pour moi le consommer le plus possible au meilleur prix. Le meilleur prix n’est qu’une apparence dont les dégâts peuvent être immenses. La démagogie du pouvoir d’achat laisse notre pays exsangue. Il faut changer de discours.

(1) et de Cuisiner, un sentiment et Tu mitonnes l’été, Tu mitonnes l’hiver, chez Carnets Nord/ Editions Montparnasse

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