l’espérance de Noël

Aimez-vous Noël ? Les réponses à cette question sont diverses, très diverses. Si diverses et contradictoires que je vais en prendre une, si subjective qu’elle n’en représente qu’une, elle même :  » Depuis que je la prends aussi comme la fête de la lumière, oui. Je reconnais son origine chrétienne, ses valeurs d’amour et de fraternité, la naissance de Jésus-Christ, mais c’est tellement détourné par l’Histoire et l’époque. Qui identifie vraiment ce moment à autre chose qu’une fête de la consommation? »

Fête de la lumière, celle qui commence le 13 décembre, jour de la Sainte Lucie, ou sur les fenêtres certains mettent des petites bougies qui brûleront toute la nuit, mais qui annoncent une période courant jusqu’au 6 janvier, jour de l’épiphanie. Fête de la lumière pour célébrer – ou conjurer- les jours les plus courts de l’année, les nuits les plus sombres et les plus longues de l’année. Sous nos cieux, qui ne sont pas ceux de Galilée, ceux de la naissance du Christ, on ajoute dans la crèche des santons provençaux, mais on n’oublie pas les rois mages qui sont encore loin de l’arrivée. Des rituels pour ceux qui les aiment, alors que le Monde en guerre est notre décor quotidien.

Aimez-vous Noël? Non, je n’aime pas la fête de la consommation, mais celle du présent plein de promesses. Mais je ferai comme tout le monde, j’offrirai mon cadeau en espérant qu’il fasse plaisir. Rite toujours dont il faudrait mesurer le sens. Rejoignons les rois mages à l’origine de mes cadeaux. Il vienne s’incliner devant l’enfant-roi, lui apportent les présents de naissance. Melchior qui symboliserait l’Europe, Gaspard, l’Asie et Balthazar, l’Afrique, lui apportent l’or, la myrrhe et l’encens. Guidés par l’étoile du berger, ils arriveront à Bethléem le 6 janvier. Tiens le jour de l’épiphanie, le jour de la galette des rois… rite toujours!

La fête de la lumière vient de plus loin que la célébration chrétienne. Elle rejoint d’autres rites druidiques, chamaniques, païens, qui tous voulaient à la fois conjurer et célébrer la nuit, et le jour. La lumière existentielle, essentielle, chantée, pensée, admirée. Siècle des lumières, pensée lumineuse, Eurêka, que la lumière fût…Les Incas adoraient le soleil, et offraient au feu de cette adoration les vierges propres à adoucir l’ardeur des dieux. Aimez-vous Noël? Vu sous cet aspect mystérieux de la terre qui tourne sur elle-même et autour du soleil, sous ce mystère renouvelé de l’interrogation cosmique, et de nos aspirations à l’essentiel, oui ! Ces questions nourriront aussi nos conversations de Noël.

 

 

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